Analyse des Marchés | n°1 | 2023

Vous pouvez découvrir notre Analyse des Marchés. Un document réalisé par nos conseillers en placement avec quatre sujets : retour sur les marchés, la vision pour la suite, la thématique choisie, nos experts vous répondent. Différents sujets mis sous la loupe de nos experts avec leurs visions de l’actualité et de l’économie.

Tous les trois mois, vous retrouverez sous format pdf dans votre boîte email ou sur notre site l’Analyse des Marchés de la BCJ. 

Analyse des marchés n°1 | 2023

Sébastien Courbat, Conseiller en placement Sébastien Courbat, Conseiller en placement

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Nos experts vous répondent

Dans ce numéro, notre expert Sébastien Courbat, conseiller en placement , traite du cycle économique.

questions

Vous aimeriez que nos experts traitent une thématique qui vous intéresse ? N’hésitez pas à nous écrire et à nous la proposer pour notre prochain numéro trimestriel.

Contact : marches@bcj.ch

Qu’est-ce que le cycle économique?

La croissance économique n’évolue pas
linéairement, mais de façon irrégulière. Plus précisément, la croissance économique est cyclique, elle est une alternance de phases d’accélération et de décélération. Les cycles conjoncturels sont
généralement mesurés en observant les phases de hausse et de baisse du produit intérieur brut (PIB) d’une zone économique. Durant les périodes d’embellie, la consommation et l’investissement augmentent. Pendant les phases de dépression, l’inverse se produit, la consommation et l’investissement ont tendance à diminuer.
Les causes des retournements de cycle sont multiples. La croissance peut par exemple être bloquée par un manque de facteur de production, une pénurie de travailleurs, un manque de matières premières ou encore un manque d’énergie.

Quelles sont les phases du cycle économique?

Les cycles économiques sont composés de 
4 phases : expansion, récession, dépression puis reprise. L’expansion est connue comme phase de prospérité. La production ainsi que la demande augmentent, le cadre économique est généralement solide et le chômage faible. Cette phase est généralement accompagnée d’inflation.
La récession signifie généralement le début de la baisse de la production. Après avoir été au maximum de son potentiel, l’économie commence à se contracter, c’est la phase négative du cycle économique. Elle est caractérisée par une stagnation de l’activité économique, une diminution de l’emploi et une baisse de la demande de biens et services.
La dépression est le point bas du cycle. La production stagne, les stocks s’accumulent, le chômage augmente. Les prix peuvent diminuer (déflation) et le PIB peut être négatif. Pour sortir de cette phase, les gouvernements et banques centrales prennent des initiatives. L’économie peut être relancée par des baisses de taux, des injections de liquidités, des augmentations de dépenses publiques ou encore des baisses d’impôts.
La reprise apparaît à la suite des mesures de relance de la phase du cycle précédent. Le PIB croît, tout comme la consommation et les investissements. La reprise s’accompagne d’une baisse du chômage.

Où en sommes-nous dans le cycle ?

Afin de lutter contre une inflation qui est devenue presque hors de contrôle un peu plus tôt dans l’année en zone euro et aux Etats-Unis, les banques centrales ont engagé un resserrement de leurs politiques monétaires. Ces hausses de taux et réduction de bilans amènent un effet sur l’économie réelle. L’inflation commence de refluer et même s’il reste à un niveau très bas, le taux de chômage amorce une légère augmentation aux USA. L’économie est ainsi actuellement en phase de récession. Le risque provient des actions des banques centrales qui, dans leur combat contre l’inflation, pourrait amener l’économie vers la récession. Il est nécessaire de distinguer la situation de l’économie réelle et l’état des marchés des actions. Ces derniers sont un indicateur avancé du cycle économique. C’est-à-dire que les marchés financiers anticipent l’activité économique future.

Quels placements privilégier en période de récession?

Les spécialistes ne sont pas unanimes sur les placements à détenir durant les périodes de récession, ceci notamment en raison du fait que chaque crise est différente, que ce soit pour ce qui est des causes mais également pour ce qui est des conséquences sur les différents marchés.
Ce qui est par contre admis par tous en période de récession, c’est le fait que la volatilité gagne les marchés. Les investisseurs ont tendance à se tourner davantage vers les valeurs refuges, les actifs les plus défensifs et les actifs réels.
Ainsi, les actions défensives avec des marges stables et des dividendes solides résisteront mieux à la crise, en particulier dans des secteurs comme les services publics, les produits alimentaires de base, la santé et la pharmaceutique. Généralement, les actifs réels tels que l’immobilier ou l’or sont recherchés. Pour ce qui est des devises, les valeurs refuges seront vraisemblablement les plus demandées, à l’instar des précédentes récessions. Les investisseurs iront se réfugier sur des monnaies telles que le franc suisse, le dollar américain ou encore le yen japonais.