Service d'engagement actionnarial d'Ethos

La BCJ rejoint le service d’engagement actionnarial d’Ethos

Dans le cadre de ses activités de gestion de fortune, la BCJ rejoint le service d’engagement actionnarial proposé par Ethos au côté d’autres établissements bancaires. Elle renforce ainsi sa politique d’investissement responsable en favorisant le dialogue avec les entreprises incluses dans ses fonds de placement et ses mandats de gestion.

L’engagement du dialogue, confié à Ethos, a pour objectif d’encourager les entreprises à améliorer leurs pratiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG). Le service permettra d’engager les plus importantes sociétés côtées en Suisse et à l’international, en exerçant un dialogue continu et constructif avec les instances dirigeantes des sociétés sur des thématiques variées telles que le changement climatique, la gouvernance, les conditions de travail, soit en direct ou à travers la participation à des initiatives collectives internationales.

Afin d’apporter un éclairage sur le service d’engagement actionnarial proposé par Ethos, voici quelques questions posées à son directeur, Vincent Kaufmann :

Comment pourriez-vous définir le dialogue actionnarial ?

Cela consiste à utiliser ses droits d’actionnaires pour défendre ses intérêts et protéger la valeur des placements. Pour les investisseurs orientés vers le long terme, cela revient à promouvoir une meilleure gouvernance et une meilleure responsabilité environnementale et sociale. Le dialogue s’effectue par échange constructif entre les instances dirigeantes des sociétés et leurs actionnaires. Il permet d’améliorer la transparence et les pratiques des sociétés en matière de développement durable afin de réduire les risques de disfonctionnement et garantir leur pérennité sur le long terme.

Quel est le processus d’engagement direct mis en place par Ethos ?

Le processus comprend plusieurs étapes. La première consiste à définir les thématiques pertinentes pour les investisseurs. Dans une deuxième phase, il convient de définir les entreprises concernées pas la thématique et définir des objectifs à atteindre. C’est ensuite que le dialogue effectif commence. Il débute par une prise de contact puis des échanges plus ou moins réguliers. Selon le niveau de réussite de ces premières étapes, une intensification des efforts lors de l’assemblée générale peut être envisagée soit en refusant certains points à l’ordre du jour, en inscrivant un point à l’ordre du jour (résolution d’actionnaires) ou en intervenant directement lors de l’assemblée.

Quelles sont les thématiques d’engagement prioritaires ciblées par Ethos ?

Le changement climatique est une thématique importante pour Ethos et les investisseurs que nous représentons. En effet, la crise climatique présente des risques multiples pour les placements mais aussi des opportunités commerciales pour certains secteurs d’activités. En tant qu’actionnaires, nous attendons des entreprises qu’elles soient transparentes sur leurs impacts climatiques et les risques que posent le changement climatique sur leurs actifs et leurs modèles d’affaires. Il convient également qu’elles mettent en place des stratégies crédibles de réductions de leur empreinte carbone. La bonne gouvernance figure également dans les thématiques prioritaires depuis de nombreuse années. En effet, des mécanismes de bonne gouvernance sont indispensables au bon fonctionnement des entreprises et permettent de s’assurer que les instances dirigeantes travaillent dans l’intérêt à long terme de l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise.

Quel est l’impact de l’engagement actionnarial en termes d’amélioration des pratiques ESG des entreprises ?

Il se traduit souvent par une amélioration de la transparence des entreprises notamment dans leurs rapports de durabilité et leurs rapports annuels. Une fois la transparence assurée, il est possible d’encourager les entreprises à améliorer leurs pratiques ESG. Par exemples, en matière de changement climatique, nous demandons aux sociétés de se fixer des objectifs de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre compatibles à un réchauffement climatique de 1.5° en validant ses objectifs auprès d’organismes reconnus. Entre 2020 et 2024, le nombre de société suisse qui avaient de tel objectifs est passée de 9 à 33. En terme de gouvernance, on peut noter qu’entre 2009 et 2024, le nombre de conseil d’administration comprenant suffisamment de membres indépendants est passé de 49% à 79% parmi les plus grandes sociétés cotées en Suisse.

Pouvez-vous nous donner un exemple concert d’engagement direct mené par Ethos ainsi qu’une initiative collective récente ?

En Suisse, nous engageons un dialogue régulier avec l’ensemble des sociétés cotées. Nous pouvons cependant mentionner un engagement intensif auprès des plus grandes sociétés cotées. Chez Nestlé, nous avons demandé au conseil d’administration et nous sommes intervenus lors de l’assemblée générale 2025 pour demander au conseil d’administration davantage de transparence sur le scandale de l’eau minérale filtrée illégalement en France. Chez Novartis et UBS, nous sommes intervenus pour demander une limitation des rémunérations variables des dirigeants qui peuvent conduire à notre avis à une prise excessive des dirigeants. Au niveau des campagnes collectives de dialogue, Ethos joue un rôle très actif dans la campagne internationale « Climate Action 100+ » qui demande aux 160 plus grands émetteurs de gaz à effet de serre au niveau mondial de se fixer des objectifs ambitieux de réduction de leurs émissions de CO2. 

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